6-7-8-9 Août 2014 : Longhouse de Siba et jungle de Bornéo

Le 6, nous partons à 7h00 du matin avec notre chauffeur vers le village de Siba, peuplé par des tribus Iban, anciennement appelés les coupeurs de tête. Cette journée a commencé par 5 heures de route (souvent à 100km/h), puis nous avons été transportés en moto (dans la montagne ce fut motocross!) et enfin 4 heures de marche. Et là, quelle épreuve ! Patrick a cru mourir tellement cette randonnée était difficile. Arrivés à bon port, nous sommes accueillis chaleureusement par les habitants de la longhouse. La longhouse est une maison tellement longue, que tout le village y vit. C'est compartimenté et tout est partagé. Ce sont des fermiers, mais aussi de fervents pêcheurs et chasseurs. Dès notre arrivée, nous commençons par un goûter, deux heures avant le repas. Puis vient le repas que l'on prend assis par terre et on se sert ce que l'on veut parmis les 10/12 plats proposés. Le riz est incontournable à chaque repas. Comme boisson : du thé extra sucré, du chocolat tiède ou froid, et à l'eau (pas au lait), ou de l'eau chaude...Mmmmm, un régal ! Dans ce qu'on mange il y a des choses sympas, et d'autres beaucoup moins. Lorsqu'ils mangent, c'est avec les mains et faire le plus de bruit possible. Au fur et à mesure des repas, ça devient écoeurant. Ensuite, nous nous sommes réunis dans la pièce commune avec le village et nous avons fait connaissance, chacun posant des questions autant eux que nous. Très beau moment. Ensuite, nous passons au lit : un matelat de mousse basique à même le sol. Nous dormons dans la même pièce que la grand-mère, qui pour aller faire pipi, remplit son pot de chambre comme cela se faisait dans nos campagnes, quel bruit agréable quand on ne dort pas... C'est rudimentaire, mais quel régal.

Le 7, nous partons pour notre campement dans la jungle, accompagnés de notre guide (chauffeur et interprète également) et de trois villageois bien équipés. Là encore, ce fut très long et éprouvant. Patrick s'est choppé des sangsues dont les résultats sont sur les photos. Une fois sur notre camp, petit à petit ils commencent à préparer leur "cabane" et la nôtre, quelques mètres plus loin. Nous avons passé la journée à discuter, flaner, se baigner, suivre les pêcheurs. Le soir arrivant, deux autre villageois nous rejoignent avec un sanglier tout juste chassé. Et là, branle-bas de combat pour préparer la viande afin qu'elle ne se fasse pas attaquer par les insectes. Ah oui, j'oubliais : les insectes se comptent par milliers ici. Nous avons constamment été entourés d'un nuage de volatiles, et nos affaires que l'on essayait de faire sécher idem. Le soir nous avons mangé du sanglier, notamment le coeur et le foie, ainsi que les côtes. Patrick était un peu, voire pas mal écoeuré de toute cette viande fraiche. Le soir arrivant, changement d'ambiance et là, c'est le bouquet sonore. Au milieu de nule part, dans une jungle vierge de touristes la faune s'y met à coeur joie pour nous offrir le spectable tant attendu, avec des orages tropicaux en prime. Par contre, pour dormri, c'est pas si simple, surtout lorsque notre lit (qui ressemble à un brancard) devient, sur les côtés, un nouveau chemin pour les fourmis géantes (voir celle prise en photo non loin d'une jambe de l'un d'entre nous). Pour Cédric, ce fut un peu difficile, mais nous avons pu dormir tout de même. Nous avons été surtout réveillés par les pluies diluviennes qui s'abattaient.

Le 8, dès le levé du soleil, nous nous réveillons (dans de telles conditions la grasse matinée est impossible) et nous prenons notre petit déjeuner (à la viande de sanglier et au poisson), nous enlevons le campement et les villageois préparent la viande en petits morceaux (dès le matin c'est très sympa). En route pour la longhouse (4 heures de marche) sous une pluie de mousson. Sous cette pluie, finalement, la randonnée n'est pas si difficile. Arrivés à la longue house, nous reprenons un repas, prenons une douche (sous le robinet) et nous faisons une longue sieste. Le soir arrivant, nous remangeons et là, l'odeur du sanglier commence à devenir difficile. Nous mangeons de moins en moins au fur et à mesure des repas. Le soir, nous restons avec les villageois dans la bonne humeur.

Le 9, après un petit déjeuner où nous n'avons pris que de l'ananas, nous repartons pour 4 heures de marche extrêmement difficiles, et 5 heures de route pour enfin retrouver notre hôtel. Je passe les détails sur beaucoup de choses, mais nous avons passé un très bon moment avec des gens authentiques, débrouillards, adorables et qui mangent tout le temps.

Comments

[Manue]

Eh bien je vous rejoins avec retard.....j'etais quelque peu occupée...et jen'ai rien à ajouter de plus que Gawelle. Vous etes des MALADES!!

[Sandrine et Eric]

Vous êtes vraiment trop forts! Encore un voyage de fou! Bravo pour votre courage, car nous ne sommes pas tous capables de vivre des expériences comme ça! Très gros bisous, bonne continuation :-)

[Steph et romain]

Vous êtes de grands malades!!!!! Lol par contre j adore l'hôtel! 😉😜

[Vimarluc]

Et dire que vous aviez les chaussettes anti-sangsues...

[Gaëlle]

Vous êtes de grands malades ! Je préfère l'hôtel quand même. Bisous